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Vous ne fumez pas ou très peu et vous accordez une grande importance à votre santé et votre bien-être ? Cela ne vous protège malheureusement pas contre le risque de développer un cancer des poumons. Longtemps convaincu que le cancer des poumons était principalement provoqué par la consommation de tabac, aujourd'hui la donne a changé. Des experts récemment ont confirmé que même les non-fumeurs peuvent être exposés à cette maladie de plus en plus fréquente.
Polluants de l'air : une cause majeure du cancer des poumons !
Souvent qualifiés de "tueur caché”, les polluants atmosphériques s'avèrent hautement nocifs, entraînant des cancers du poumon, même chez les non-fumeurs. Une découverte récente, qui a valu une grande reconnaissance aux spécialistes qui l'ont mise en lumière.
Selon les résultats des études menées en laboratoire et sur le terrain par les scientifiques de l'Institut Francis Crick en collaboration avec l'Université College de Londres, les particules fines, déjà responsables du réchauffement climatique, sont également responsables de mutations cancéreuses dans les voies respiratoires.
D'où proviennent ces particules fines ?
Aussi fines que le diamètre d'un cheveu, ces particules se trouvent généralement dans la poussière des freins des véhicules, les échappements automobiles et les fumées issues de combustibles fossiles. Le professeur Charles Swanton, à l'origine de cette découverte révolutionnaire, explique que ces particules invisibles à l'œil nu provoquent des mutations dans deux gènes associés au cancer du poumon, connus sous les noms de EGFR et KRAS.
En résumé, une région présentant une forte concentration de ces particules expose davantage au risque de cancer du poumon, surtout dans les zones densément peuplées.
Quel est le mécanisme de propagation du cancer des poumons ?
C'est là que réside toute la portée de cette découverte, car ces polluants peuvent déclencher cette maladie mortelle même chez les individus prudents qui évitent le tabac et ses dérivés. En réalité, vivre dans une zone fortement polluée ne peut que vous exposer davantage.
Selon les résultats des études sur des rats de laboratoire, même les personnes ayant des poumons en bonne santé peuvent développer cette maladie. Les chercheurs ont identifié des mutations du gène EGFR dans 18 % des échantillons et des altérations du gène KRAS dans 33 % des cas, sur un total de 250 échantillons.
Le Pr Swanton précise que ces changements sont probablement insuffisants pour causer un cancer de manière directe. Toutefois, si la cellule présente déjà une mutation et qu'elle est stimulée par ces polluants, le risque de développer un cancer est bien réel. Ces résultats sont quelque peu rassurants, dans le sens ou, développer un cancer n'est pas systématique si l'on vit dans une zone polluée, néanmoins, cela augmente les chances de la développer.
Les pistes de prévention et de traitement contre le cancer des poumons pour bientôt ?
Bien que cela ne soit pas imminent, les pistes de recherche et les solutions envisagées par les scientifiques sont très prometteuses.
Grâce aux efforts de recherche en cours, il y a de l'espoir pour de nouvelles approches en matière de dépistage, de prévention et de traitement du cancer des poumons.
