Préférée des utilisateurs de scooters en libre-service, Cityscoot a récemment été confrontée à des difficultés financières et a été placée en redressement judiciaire fin 2023. Cependant, elle a réussi à éviter la liquidation grâce à une offre de rachat de la part de sa concurrente. Cette situation a été bénéfique pour ses deux principales rivales, notamment Cooltra, qui l'a acquise. Toutefois, un problème subsiste : l'ancienne flotte de Cityscoot reste inutilisée à l'extérieur.
Un possible sauvetage de Cityscoot ?
L'entreprise française de location de scooters en libre-service, reconnaissable à ses scooters bleus et blancs, a traversé des temps difficiles qui ont failli la conduire à sa disparition. Confrontée à des problèmes financiers importants et à l'apparition de deux nouveaux concurrents, Cityscoot a eu du mal à maintenir son activité. Malgré ses efforts pour trouver de nouveaux investisseurs, l'entreprise a finalement dû se déclarer en cessation de paiement, préservant ainsi les salaires de ses 168 employés et gelant ses dettes.
La survie de l'entreprise reposait alors entre les mains de son concurrent espagnol, Cooltra, spécialisé dans la mobilité partagée. Le tribunal de commerce de Paris a validé la décision, permettant ainsi à Cooltra de prendre en charge Cityscoot. Cette acquisition a permis à l'entreprise espagnole d'élargir son empreinte, notamment en reprenant les anciens clients de sa nouvelle addition. Pour faciliter la transition, Cooltra propose à ses nouveaux clients d'utiliser leurs anciens identifiants pour la location de scooters via sa nouvelle application, tout en transférant automatiquement leurs crédits précédents.
Quelles sont les répercussions de la disparition de Cityscoot ?
Cityscoot détenait le monopole du marché, laissant seulement 20 % des utilisateurs à ses concurrents, Yego et Cooltra. La disparition de l'entreprise a donc profité à ses concurrents. Cooltra, en l'acquérant, a augmenté sa part de marché à 65 %, tandis que Yego a atteint 35 % en son absence.
Un autre défi est apparu avec la disparition de Cityscoot : ses scooters encombrent inutilement les rues de Paris et des environs. Évitant d'y avoir recours à cause de leur ancienneté, Cooltra privilégie l'utilisation de scooters modernes, rendant la reprise de la flotte obsolète de l'ancien leader lente et coûteuse, notamment en raison du système de localisation des scooters. La libération des espaces publics de ces deux-roues prendrait plus de temps que prévu, les opérations de rapatriement devraient durer jusqu'à fin mars, mi-avril.
Des acheteurs potentiels pour Cityscoot ?
Des acheteurs ont exprimé leur intérêt pour la flotte de scooters non désirée, offrant ainsi une solution lucrative pour leur récupération. Malgré leur ancienneté, ces scooters ont encore quelques années d'utilisation. Cityscoot dispose d'un mois pour retirer ses scooters des rues. En cas d'échec, les scooters seront mis en fourrière, puis mis aux enchères s'ils ne sont pas récupérés dans les 15 jours suivants.
Quel impact sur les JO ?
Les jeux olympiques et paralympiques approchent à grands pas, invitant 15 millions de visiteurs. Un véritable challenge pour les deux entreprises de mobilité qui devront se partager la scène et faire en sorte de satisfaire au maximum leurs futurs clients.
Yego projette d'enrichir sa flotte et de confirmer sa présence au sein de la capitale en fournissant 2000 scooters. L'objectif de Cooltra est d'atteindre les 2400 scooters. Misant sur la popularité de Cityscoot, les véhicules arborent des stickers de leurs deux noms, brandissant l'union des deux entreprises.