Il est certain que le plastique représente un véritable fléau pour l'environnement. Extrêmement polluant, ce dernier se trouve absolument partout et il devient de plus en plus difficile de s'en passer au quotidien.
Bien que l’on connaisse par cœur les conséquences qu’il peut entraîner sur notre santé ainsi que sur la planète, on le retrouve dans nos vêtements, dans les objets qui nous entourent et qu’on utilise au quotidien et même dans notre alimentation.
Afin de minimiser les dégâts et pallier à cette situation ne serait-ce qu’en partie, des chercheurs canadiens ont mis au point un nouveau matériau biodégradable, fabriqué à base de coquilles d'œufs susceptible de limiter la pollution et qui représenterait une bonne alternative au plastique. Explications !
Le plastique, une matière à bannir
Au vu des multiples méfaits du plastique sur notre organisme ainsi que sur la planète, de nombreuses recherches en laboratoire sont menées chaque jour dans les quatre coins du monde afin de trouver une solution efficace et moins onéreuse dans le but de limiter la production du plastique, voire de le bannir.
Selon les chiffres dévoilés par les Nations Unies en 2019, la fabrication de cette matière polluante a généré 1,8 milliard de tonnes de gaz à effet de serre, soit 3,4 % des émissions mondiales. Une situation des plus inquiétantes qui mérite non pas une grande réflexion, mais plutôt une action immédiate.
Quelques chercheurs de l'Université de la Saskatchewan au Canada auraient peut-être trouvé la solution. Ces derniers ont pu développer une alternative verte au plastique en mettant au point une nouvelle matière fabriquée à base de coquilles d'oeufs en mesure d'absorber le phosphate et de se décomposer naturellement.
Un plastique à base de coquilles d'oeufs capable de se dégrader naturellement
Cette nouvelle découverte a été annoncée par les chercheurs canadiens avec un peu plus de détails dans la revue RSC Sustainability. Il s'agit d’une recherche très innovante qui a mené à la fabrication d'un bioplastique sous forme de granulés composés de matériaux d’origine naturelle et biodégradables tels que les polymères de sucres produits par les algues, la paille de blé torréfié, les coquilles d'œufs ou encore de la fibre extraite de la carapace de crustacés.
C’est en assemblant toutes ces molécules que cette nouvelle alternative au plastique est née. Une solution qui pourrait réduire efficacement la pollution atmosphérique et notamment celle des eaux.
Une réduction du taux de phosphate serait également possible
En plus de pouvoir remplacer le plastique, ces granulés naturellement dégradables peuvent venir à bout des quantités trop importantes de phosphates. Bien que ce dernier soit essentiel à la végétation, un excès de phosphate peut vite devenir un véritable problème pour le sol en causant son appauvrissement et en contribuant à la pollution de l’air et de l’eau.
En mettant au point ce nouveau matériau à base de coquilles d'œufs, les chercheurs ont révélé une propriété plutôt intéressante à ces granulés, qui est celle de capturer les phosphates contenus dans l’eau. De ce fait, les extractions minières sont considérablement réduites, chose qui posait de sérieux défis environnementaux jusqu'à aujourd'hui.
Ce n’est pas tout, ces granulés seraient également en mesure de rendre le sol plus riche en minéraux grâce à une fertilisation naturelle pouvant mener à la limitation de l'utilisation d'engrais chimiques. En effet, puisqu'il s'agit d’une dégradation de composantes naturelles, les coquilles d'œufs utilisées se dessoudent sous l'effet du Ph du sol ou des eaux de pluie, permettant la libération du carbonate de calcium, un élément essentiel pour la terre et les cultures.