Les énergies renouvelables (EnR), bien que dotées de nombreux avantages, ne sont pas sans impact sur l'environnement. Destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre ainsi qu'à lutter contre le changement climatique, les EnR affectent les sols, les paysages, ainsi que la biodiversité. Comment peut-on réduire considérablement leur impact sur l'environnement ? Voici les quatre leviers qui y parviendront.
1. Adopter des matériaux affichant un taux de carbone bas
Les énergies renouvelables, telles que les éoliennes ou les panneaux solaires, ont un faible impact carbone, mais n'en demeurent pas moins nocives pour la biodiversité. À titre d'exemple, l'éolien émet 15 g de CO2 par kWh produit. Les panneaux solaires en émettent 45 g, et les bioénergies 250 g. Si ces chiffres sont faibles par rapport aux autres types d'énergie, il est tout à fait possible de réduire cet impact.
Or, il a été remarqué que la majeure partie des émissions de CO2 étaient liées de près aux matériaux utilisés dans la fabrication de ces installations. Il faut savoir que les centrales hydrauliques utilisent des quantités énormes de béton et les panneaux solaires utilisent d'autres matériaux tels que le silicium, le verre, le plastique, du cuivre et de l’argent.
Il serait ingénieux de privilégier des matériaux qui émettent un faible taux de CO2, tels que des aciers et des bétons bas-carbone, qui émettent jusqu’à 10 fois moins de CO2 que les aciers et bétons classiques. L'utilisation d'alternatives permettrait de réduire de moitié l'impact attribué aux matériaux.
2. Réduire l'impact des installations des énergies renouvelables sur l'environnement
Les installations des énergies renouvelables ont aussi un impact négatif sur la biodiversité, l’acidification des océans, les cycles de l’azote et du phosphate, voire sur les pollutions chimiques. On peut citer les projets hydrauliques qui modifient les schémas d’écoulement naturel de l'eau, entraînant de ce fait, la perte d'habitats terrestres et aquatiques. En effet, ils constituent des barrières à la migration des poissons de rivières et de mer.
Il faudrait, pour y remédier, choisir un autre emplacement qui minimiserait les impacts sur les écosystèmes. D'autre part, des risques de collisions d'oiseaux avec les éoliennes ont été répertoriés pendant la période de migration. Sans oublier que les panneaux solaires usagés sont enfouis dans les sols et les polluent. Une solution doit être mise en œuvre !
3. Réduire les émissions liées aux opérations de maintenance
La maintenance des infrastructures d'énergies renouvelables ainsi que leur installation et leur déconstruction sont responsables d'émissions de CO2. La réduction de ces dernières consiste à optimiser l’acheminement des matériaux et des différents équipements nécessaires à leur installation.
Il est aussi possible de privilégier des endroits disposant d'un mix énergique faible carbone lors de la production et de l'assemblage. Une autre solution consiste, quant à elle, à effectuer une inspection par drone afin de diminuer l'impact de la maintenance sur le bilan carbone de l'installation.
4. Recycler les matériaux d'installations des énergies renouvelables à la fin de leur vie
L'acier et le cuivre sont des matériaux recyclables et réutilisables sans pour autant perdre de leurs propriétés physiques, mécaniques et électriques. Le recyclage des matériaux tels que les composites thermodurcissables est difficile. Leur remplacement par des thermoplastiques recyclables pourrait tout changer, bien que pour l'instant ces composites soient encore au stade de développement.
Les panneaux solaires sont fabriqués avec des matériaux recyclables (verre, plastique et aluminium) avec un taux de 90 % de recyclage pour l'ensemble de la masse.
En résumé, ces diverses solutions représentent un coût supplémentaire. De plus, il n'est pas aisé de compter sur certaines alternatives encore au stade du développement. Il est important de prendre garde à l'utilisation de ces énergies renouvelables face à l'environnement.