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Paris abrite la plus grande flotte de taxis à hydrogène, dont le nombre devrait tripler d'ici aux Jeux olympiques de 2024. Reconnaissables à leur couleur bleue électrique, ces taxis écologiques gagnent en popularité auprès des usagers soucieux de l'environnement.
Les compagnies de taxis bleus saisissent l'opportunité offerte par les JO 2024 pour étendre leur flotte. Découvrez-en davantage sur ce moyen de transport innovant.
Qu'est-ce que les taxis à hydrogène ?
Paris détient le record mondial du nombre de taxis à hydrogène. Ces véhicules écologiques, entièrement rechargeables, sont de plus en plus présents dans la capitale française. Bien que Hype soit leader sur le marché de la mobilité à hydrogène, une autre entreprise, HysteCo, issue de Hype avant de devenir indépendante, a également émergé.
Les taxis à hydrogène se distinguent par leur silence, leur absence de pollution et leurs tarifs équivalents à ceux des taxis classiques de la capitale. Reconnaissables à leur couleur bleu azur, ils sont facilement repérables, et leurs moteurs ne rejettent que de la vapeur d'eau.
Le fonctionnement des taxis à hydrogène est simple : le véhicule produit son propre carburant en convertissant l'hydrogène en électricité grâce à une pile à combustion.
Le plein se fait non pas en litres, comme pour l'essence, mais en kilos d'hydrogène (H2). Avec une autonomie de 500 km, un taxi à hydrogène parcourt en moyenne 250 km par jour, nécessitant donc une recharge complète tous les deux à trois jours.
Avec 600 taxis à hydrogène en 2021, la société Hype, qui a annoncé un partenariat avec les Jeux olympiques de Paris, vise à tripler ce chiffre d'ici 2024.
Très attendue, la décarbonation des transports est déjà lancée
Hype n'est pas la seule société à posséder ses propres stations d'hydrogène. Air Liquide en compte six dans la capitale pour le moment.
Les taxis et les poids lourds sont des sources majeures de pollution, circulant à toute heure du jour et de la nuit. Une transition vers l'hydrogène pour l'ensemble de la flotte constituerait une avancée considérable pour l'environnement.
Selon Julia Frotey, docteure en aménagement de l'espace à l'université de Lille et spécialiste des impacts territoriaux des transitions numériques et énergétiques : « Les mobilités décarbonées dans les transports en commun ont déjà commencé » grâce à la loi d’orientation des mobilités en 2019. Ainsi, depuis 2022, 10 % des véhicules renouvelés dans les flottes de plus de 100 véhicules doivent être à faible émission. Ce pourcentage passera à 20 % en 2024, puis à 40 % en 2027 et à 70 % en 2030.
Jean-Daniel Levy, auteur de l'étude Harris Interactive et Air Liquide, affirme que « 68 % des urbains sont déjà préoccupés par l’impact environnemental de leur déplacement au quotidien ». Les citadins soutiennent largement une transition rapide vers des véhicules de transport moins polluants, tels que les bus et les VTC.
JO 2024, l'ultime occasion pour booster le nombre de taxis à hydrogène
L'événement de l'année 2024 servira de catalyseur pour la décarbonation des véhicules. En effet, les Jeux olympiques de Paris fourniront une date butoir pour la réalisation de nombreux objectifs.
Les taxis bleus seront mis en avant face à la multitude de journalistes et de spectateurs internationaux, offrant une visibilité mondiale à cette initiative écologique.
Bien que leur coût soit élevé (de 70 000 à 100 000 € par véhicule), les Jeux olympiques de 2024 offriront aux entreprises l'opportunité d'investir dans les taxis à hydrogène et de promouvoir ce mode de transport aux nombreux avantages écologiques.
