Le dispositif "Les rues aux écoles" est une réussite. C’est du moins ce qui a été annoncé le jeudi 23 mai par les deux associations Respire et Airgones, une bonne nouvelle pour l'environnement et la santé des enfants. Les résultats avancés par ces deux acteurs écologiques témoignent de la baisse de la pollution aux abords des établissements scolaires ayant expérimenté la piétonisation des lieux.
Les chiffres obtenus montrent une réduction de près d’un tiers des concentrations de dioxyde d'azote présentes dans l'air. Cette première étude d'évaluation semble être un véritable succès. Quel est l'avenir de ce projet ? Retrouvez plus de détails dans la suite de cet article !
Moins de 30% de NO2 dans l'air près des écoles
Afin d'accomplir cette étude, l'association Respire dont le principal objectif est d’avoir une meilleure qualité de l'air et l'association et Airgones spécialisé dans la mesure de pollution, ont fait appel à deux autres sociétés tiers spécialisées, à savoir Rincent Air et Pollutrack. Ces deux entreprises ont réalisé leurs études sur la base d'échantillons recueillis aux alentours et à l'intérieur des écoles en mesurant la pollution en temps réel sur une durée s'étalant sur plusieurs semaines.
Dix établissements ont participé à l'expérience, dont neuf à Paris et un au niveau d’une commune située près de Bagnolet. Ces derniers ont été spécialement sélectionnés en tenant compte de leur localisation géographique perçue comme stratégique, puisqu'ils se positionnent à proximité des grands axes routiers.
Les résultats obtenus ont été plutôt concluants puisqu'il a été constaté que la piétonnisation aux abords des écoles et l'arrêt partiel ou même parfois total du trafic routier aux alentours ont bien porté leurs fruits.
Cela se concrétise par la baisse des particules fines et des concentrations de dioxyde d’azote présentes dans l’air, et pas qu’un peu, puisqu'une réduction de 30 % a été enregistrée.
"Les rues aux écoles", un projet qui pourrait s'étendre encore plus !
Cette première étude d'évaluation réalisée à une aussi grande échelle a permis de démontrer l'efficacité du dispositif "Les rues aux écoles". En effet, cette piétonnisation est un véritable succès, comme le démontrent les effets positifs observés sur la qualité de l'air. Le directeur général de Respire, Tony Renucci, s’est exprimé sur le sujet en affirmant que « les rues aux écoles, ça marche pour faire baisser la pollution ». Il a même ajouté que l'association préconise « la généralisation des aménagements de rues aux écoles permanentes », et ce, avec le soutien du gouvernement.
Pour rappel, "Les rues aux écoles" est un projet expérimenté durant la période de déconfinement dont le principal but est de faciliter la distanciation physique et de réduire les effets de la pollution. Les aménagements établis dans le cadre de ce dispositif ont pour objectif de sécuriser le trajet des enfants tout le long du chemin jusqu'aux établissements. On constate aujourd'hui que ces piétonnisations de voies se multiplient de plus en plus au niveau de la région parisienne. À terme, "Les rues aux écoles" devra être appliqué à 300 rues afin de les apaiser avec l'aménagement de plus d’une centaine.