Pionnière parmi les plus grands noms de la mode, Marine Serre, jeune protégée de Rihanna questionne sur la mode du futur lors de la dernière Fashion Week.
Dans un contexte de crise environnementale, R-PUR s'est allié au luxe de demain dans une atmosphère futuriste initiée par la talentueuse créatrice Marine Serre dans son défilé « Radiation » présenté lors de sa collection automne/hiver 19-20 à Paris. |
Ce n’est pas nouveau, la mode est la seconde source de pollution mondiale après les transports. Nous poussant toujours à consommer plus à travers des campagnes de pub distillées et placardées sur tous nos écrans, la fast fashion a littéralement pris le dessus sur notre manière de consommer.
Au delà d’aborder les consommateurs avec un ton moralisateur, il est indispensable d’élaborer une prise de conscience sur une nouvelle manière de consommer en cherchant ensemble des solutions plus durables.
Retour sur notre collaboration avec Marine Serre.
Défilé "Radiation" par Marine Serre
Nous sommes en 2017.
Marine Serre, 26 ans, a remporté le prix LVMH Talent décerné par les icônes de la couture parisienne Karl Lagerfeld et Nicolas Ghesquière.
Repérée pour sa dynamique ambitieuse et innovante elle créé sa marque rapidement grâce à l’appui du géant du luxe mondial LVMH et passe rapidement de 3 à 30 associés en l’espace d’un an.
Notre histoire commune démarre en novembre 2018. Marine Serre, sensible et curieuse, contacte notre équipe dans le but de mettre en place une collaboration inédite où la mode rencontrerait la technologie. Sa discipline, son sens créatif et les enjeux écologiques qu’elle dénonce fermement rejoignent notre cause.
Notre défi commun sera de sensibiliser le grand public, notamment les consommateurs du luxe, aux enjeux écologiques auxquels nous sommes tous sujets aujourd’hui. La pollution de l'air est par ailleurs un sujet de société de plus en plus présent dans notre quotidien.
Cette collaboration représente parfaitement l’aspect mode, portable au quotidien, sensible à un grand nombre de clients, et plus important, l’aspect technologique et écologique de nos masques.
Cette fusion des deux mondes dédramatise le port du masque en l’inscrivant dans une perspective lifestyle et engagée.
Respirator : le masque antipollution R-PUR x Marine Serre
La plus grande partie des masques trouvée sur le marché est élaborée dans des matériaux ordinaires qui se détériorent facilement. On a vu et revu le masque esprit « masque d’hôpital » pas agréable au porté, où il fait chaud et où l’on se sent rapidement oppressé.
Notre masque R-PUR Nano® x Marine Serre est totalement inédit de part les matériaux premium utilisés (tissu de qualité, bague en aluminium), sa conception 100% made in France, et surtout sa technologie de pointe unique au monde.
Il est capable de filtrer les nanoparticules en conservant une herméticité parfaite, un confort et un maintien pour une protection optimale.
Habitués à créer des designs épurés et classiques s’alliant à toutes les tenues et carnations de peau, nous avons découvert les inspirations de la créatrice et avons pénétré dans son univers futuriste.
Sur les quatre modèles présentés lors de la Fashion Week de Paris en février, deux ont été par la suite produits et ont ainsi pus être mis en vente.
Dès septembre, les masques ont été présentés dans des lieux exclusifs comme au Dover Street Market de New-York
Le succès a été au rendez-vous, et tous les masques ont été épuisés en seulement quelques heures.
Marine Serre FW2019 collection special installation has arrived at Dover Street Market New York
C'est une des premières fois qu'une artiste dans le luxe s'engage réellement dans l'écologie, par quel procédé est-elle passée pour en arriver là ?
La place du luxe dans l'écologie actuelle et le monde de demain
Il n’est pas de trop de se rappeler que la pollution est la première cause de décès en France après le tabac et l’alcool et réduit notre espérance de vie d’en moyenne deux ans.
La collection « Radiation » expose les hypothèses de ce que pourrait être la mode dans « 5 à 10 ans ». Marine Serre n’émet visiblement pas de vision utopiste, en imaginant déjà une nouvelle ère apocalyptique dans près d’une décennie.
Il est important de se rendre compte que les effets néfastes de la pollution sont déjà bien présents et des effets irréversibles commencent à apparaître.
Sa collection composée de fourrures synthétiques, jeans, lycra, coton et cuir recyclés présente des silhouettes futuristes. Les vêtements hybrides axés sur la protection de ses utilisateurs symbolise très bien les valeurs humanistes et éthiques chère à nos deux univers.
Marine Serre est la première créatrice à prendre en compte les enjeux écologiques de manière radicale arborant de façon ingénieuse une dichotomie entre abondance du luxe et minimalisme écologique. Ses collections sont en effet composées à plus de 50% de matériaux recyclés faisant écho à son enfance et adolescence où elle avait pour habitude de transformer, réinventer, métamorphoser et renouveler chaque vêtement trouvé en friperie ou récupéré chez sa famille.
Ce sens novice et avant-gardiste est aujourd’hui retranscrit dans un travail futuriste et révolutionnaire à travers l’utilisation de matériaux recyclés, délavés, travaillés pour donner ce côté « vintage » et « usé » que la mode adore.
Essayant de s'ancrer dans une dimension responsable, certaines maison de luxe ont timidement essayé de réinventer la conception de leur collection dans une approche plus éthique et écologique.
La célèbre maison Stella McCartney est précurseur dans cette démarche ayant stoppé sa production de cuir animal et autres peaux exotiques depuis 2001. Suivie par Givenchy qui a également arrêté la production de fourrures animales en 2017 puis par la maison Chanel en 2018.
Cette réaction visiblement plus marketing qu'engagée n’est pas envisageable sur le long terme. Il est nécessaire de savoir que les valeurs éthiques prônées par ces maisons de luxe sont tout simplement un frein à leur développement et à l’augmentation de leur chiffre d’affaires.
Le prêt à porter se vend très peu et ne représente que 30% des ventes en moyenne tandis que la vente d’accessoires et de sacs représente 65%.
La clientèle du luxe est en réelle mutation, suivant les codes logophiles dictés par une demande d’exclusivité toujours croissante, elle recherche principalement des peaux précieuses symboles évidents de réussite sociale.
Il est donc difficilement envisageable pour des maisons de luxe d’aborder de manière fondamentale les enjeux de l’écologie dans une ère où les collections doivent être toujours plus importantes avec environ 6 collections par an et toujours plus conséquentes pour répondre à une demande frénétique de ses clients en attente de nouveauté et d’exclusivité.
Néanmoins, grâce aux actions menées par des personnalités influentes dans ce milieu, les moeurs commencent à évoluer doucement vers une vision plus éthique et responsable et pourrait bien radicalement bouleverser les codes du luxe.
De notre côté, nous ne nous fermons pas à d'autres éventuelles collaborations qui respecteront et partageront les mêmes valeurs que nous.
De votre côté, pensez-vous que les marques de luxe sauront prendre le virage responsable que beaucoup attendent d'eux ?