Paris, comme toutes les capitales du monde, est confrontée à un niveau élevé de pollution. Le trafic routier relativement dense des artères principales de la ville impacte négativement tant sur la qualité de l'air que sur la nuisance sonore. Heureusement, des mesures ont été prises, notamment avec la mise en place des Zones à faibles émissions (ZFE), restreignant la circulation des véhicules non conformes aux normes Crit’Air 5 et Crit'Air 4.
Une autre initiative, la Zone à trafic limité (ZTL), était prévue pour 2022, mais son déploiement a été reporté à deux reprises, jusqu'à sa programmation pour l'automne suivant les Jeux olympiques. Quel impact exact cela aura-t-il sur la pollution ?
Zone à trafic limité, c'est quoi au juste ?
Le projet de création de la Zone à trafic limité, ou ZTL au cœur de Paris a subi plusieurs reports. Initialement prévue pour 2022, elle a été différée à deux reprises, mais sa mise en œuvre est désormais prévue pour l'automne suivant les Jeux olympiques de 2024.
Mais en quoi consiste précisément cette mesure ? La Zone à trafic limité vise à réduire la circulation dans cette zone en interdisant le transit des véhicules qui n'ont pas d'arrêt prévu. À la place, ces véhicules devront emprunter d'autres itinéraires.
Cette initiative vise à réduire la pollution atmosphérique et sonore dans certains quartiers de la capitale.
Une étude convaincante sur la Zone à trafic limité
Cependant, selon une étude menée par le cabinet Aimsum, les nouvelles routes empruntées par les véhicules entraîneront une augmentation du trafic, notamment sur les ponts de la Concorde et Alexandre III, ainsi que sur le périphérique intérieur.
La Zone à trafic limité aura pour effet de réduire la circulation de manière significative sur la rive droite, mais engendrera une augmentation sur la rive gauche de la capitale aux heures de pointe du matin et du soir.
Selon cette étude, une augmentation de 1,8 % sur le périphérique extérieur et de 3 à 4,4 %, respectivement le matin et le soir, est prévue sur le périphérique intérieur. Ce n'est pas tout, le cabinet met en garde contre l'effet limité de la Zone à trafic limité sur la pollution.
La Zone à trafic limité aurait un faible impact sur la pollution
D'après des chiffres rapportés par Le Parisien, la Zone à trafic limité pourrait entraîner une baisse de la concentration de dioxyde d'azote de 1 à 15 % ainsi qu'une diminution de 7 % des émissions de gaz à effet de serre.
Cette nouvelle, bien qu'encourageante pour certains, crée en réalité un cercle vicieux. En effet, la pollution sur les autres itinéraires empruntés par les usagers augmentera considérablement, annulant ainsi les effets bénéfiques globaux.
De même, en ce qui concerne la pollution sonore, la Zone à trafic limité entraînera une diminution du bruit qui se répercutera sur d'autres axes routiers.
Pourtant, rappelons que l'objectif de la Zone à trafic limité est de réduire globalement la pollution atmosphérique et sonore de la capitale. Son inauguration est prévue après les Jeux olympiques de 2024 à Paris. En attendant, cette étude pourrait bien changer la donne. Sera-t-il nécessaire de la prolonger à nouveau ? Constituera-t-elle une solution durable et positive avec un impact réel sur la pollution ? Seul l'avenir nous le dira…