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Considérées comme les poumons de la planète, les forêts absorbent plus d'un tiers des gaz à effet de serre, réduisant ainsi considérablement la pollution atmosphérique. Cependant, l'état actuel de ces parcelles clairsemées d'arbres n'est guère encourageant. Entre les méfaits de la pollution, les incendies volontaires et involontaires, ainsi que la déforestation, l'état des forêts est alarmant.
Pour mieux se préparer à affronter les conséquences désastreuses du réchauffement climatique, il est grand temps de se lancer dans la plantation d'arbres.
Quelles sont les espèces à privilégier dans ce cas ? Est-ce que tous les spécimens pourront survivre et résister au climat d'ici à un siècle ? Voici ce que disent les scientifiques !
Seuls les plus forts survivront !
Il ne s’agit pas d’un jeu ou d’une saga de science-fiction, mais bien de la triste réalité. Selon les résultats d’une étude publiée dans la revue Nature, seulement quelques essences d’arbres pourront continuer de vivre sur terre et résister aux conditions climatiques extrêmes.
Entre la période de gel et de froid à laquelle nous assistons même aujourd'hui et celle marquée par la sécheresse et la chaleur dominante du climat dans quelques années, il est très difficile de trouver des espèces capables de s'adapter à cette cadence fulgurante.
Même si l'on entreprend la plantation d'arbres aujourd'hui pour préserver la biodiversité et réduire les effets néfastes de la pollution, peut-on vraiment être sûr que ces végétaux pourront enraciner pleinement leurs racines dans les profondeurs de la terre et y résider encore pendant quelques décennies, voire des siècles ? Cela reste assez difficile à dire, notamment en raison du réchauffement climatique mondial et de la variation rapide des températures.
C'est du moins ce qui ressort d'une étude récente publiée dans la revue Nature Ecology and Evolution. Cette étude rapporte les propos de Johannes Wessley, modélisateur à l'Université de Vienne et spécialisé dans la distribution future des espèces, qui a déclaré : « Nous avons voulu vérifier quelles espèces peuvent survivre sur un site donné tout au long de leur vie et du siècle, et pas seulement en 2100... Seules quelques espèces sont suffisamment flexibles ».
Les insectes y sont aussi pour quelque chose !
Les effets du changement climatique mis à part, il ne faut pas minimiser le pouvoir dévastateur de certains insectes sur la survie des arbres. Alors que les forêts européennes sont déjà endommagées, l'intervention des scolytes vient encore aggraver la situation en détruisant des milliers d'hectares supplémentaires.
Quelles espèces d'arbres privilégier ?
Après une analyse approfondie de la capacité de résistance de 69 essences d'arbres potentiellement viables en Europe jusqu'en 2100, il apparaît que seules neuf espèces par kilomètre carré sont adaptées aux futures conditions climatiques.
Il ne s'agit pas de remplacer les arbres existants par de nouveaux spécimens. Selon Wessley, « ce serait un remède pire que le mal », car les nouvelles plantations sont souvent accompagnées de nouveaux pathogènes.
Même si déterminer précisément le type d'arbre idéal à planter est très difficile, il est préférable de privilégier les arbres déjà présents, même s'ils sont en déclin.
