Michelin, l'équipementier le plus célèbre de France s'engage pleinement à agir pour l'environnement en contribuant à réduire la pollution et les particules nocives produites par l'usure des pneus équipant les voitures qu'il propose à ses clients.
Pour atteindre cet objectif, la marque vient de dévoiler une nouvelle solution qui pourrait permettre de lutter contre une forme de pollution encore peu connue du grand public. Grâce à cette innovation, Michelin envisage de développer des produits plus respectueux de l'environnement dans les années à venir, contribuant ainsi à rendre les véhicules plus propres.
Les pneus, une source de pollution non négligeable
Le pot d’échappement, d'où s'échappent les émissions de gaz à effet de serre, et le processus de fabrication de la carrosserie ne sont pas les seuls éléments automobiles pouvant causer la pollution.
En effet, bien que cela soit rarement mentionné, les pneus jouent également un rôle prépondérant dans la production de particules fines lorsque ceux-ci s'usent sur les routes. Générée par la friction entre la gomme et le bitume, une quantité considérable de pollution émane de cette partie des roues, ce qui n’est pas sans risque pour la planète ou la santé.
Ces particules fines, générées et invisibles à l'œil nu, ne dépassent pas l'épaisseur d'un cheveu et peuvent pénétrer facilement dans le système respiratoire, causant de graves maladies. Malgré leur petite taille, ces éléments composés de gomme de pneu, de morceaux de route et de produits chimiques et minéraux sont capables de se dissoudre dans l’eau ou l'air et de causer de graves dégâts une fois respirés ou avalés par les individus.
Michelin s'engage sur tous les fronts !
En guise de preuve de son engagement envers la nature et la protection de l’environnement, Michelin qui a déjà commercialisé le tout premier pneu sans air sur le marché, se lance aujourd'hui dans une nouvelle aventure dont le principal objectif est de trouver une solution pour la réduction des particules fines ainsi que la pollution qu’ils engendrent.
À vrai dire, ce projet n’est pas tout récent et remonte même à environ une vingtaine d’années, puisque la firme travaille sur ce sujet depuis 2005. C'est ce qui a fait progresser la recherche jusqu'à son stade actuel et a conduit à la publication de deux articles scientifiques.
La marque française ne manque pas de relever de grands défis au fur et à mesure de l'avancement des recherches, comme en témoigne la collaboration élaborée avec le CNRS ainsi que l'Université Clermont Auvergne. Cette alliance a donné naissance à un laboratoire commun où les recherches sur l’étude des microparticules PM10 en suspension dans l'air pourront se poursuivre.
Des efforts qui ont fini par payer !
Tout ce travail n’est pas vain, comme en témoignent les résultats obtenus par les ingénieurs de la firme qui viennent tout juste d'élaborer un nouveau système permettant l'analyse de ces particules. Ce projet innovant a été présenté lors du salon Tire Technology Expo, qui s'est tenu à Hanovre. Ce nouveau système, mis au point par Michelin, consiste à placer deux éléments destinés à capturer toutes les particules rejetées par une voiture, puis à les filtrer en fonction de leur taille.
Seules les particules issues des pneus sont conservées pour les études ultérieures, dans le but d'identifier la qualité des éléments émis par les pneus et de mesurer le pourcentage de PM10 engendré. Grâce à toutes ces analyses, Michelin pourra connaître avec précision l'origine et la composition des particules émises par les pneus, ce qui lui permettra d'améliorer la qualité de ses futurs produits à l'avenir.