Brochettes de viande, bœuf bourguignon ou encore steak haché, tout cela est bien alléchant. Mais avant d'arriver dans vos assiettes, avez-vous déjà pensé au processus et aux différentes étapes par lesquelles toute cette délicieuse viande a dû passer ?
Surconsommation d’eau et de gaz, émissions de GES, gaspillage, et bien plus encore. Le moins que l'on puisse dire, en tout cas, est que la consommation de cet aliment n’est pas sans danger pour la planète et l’environnement. Manger moins de viande rouge serait donc la clé afin de réduire son empreinte carbone, une solution qui semble pourtant bien fâcher certains malgré l'urgence climatique.
Production de viande rouge, les conséquences sur la planète
Que l’on le veuille ou non, il serait grand temps de revoir nos modes de consommation et de penser à réduire considérablement l’achat de certains aliments dans le but de décourager les producteurs et de les inciter à réduire la production. Cela s'applique particulièrement à la viande rouge, qui fait partie des principales causes de pollution et d'émissions de particules fines dans l'air.
Si l’on prend l’exemple d’un steak, ce dernier doit passer par de multiples phases avant de se transformer en un véritable plat succulent. Pour bien comprendre le processus de production et d'approvisionnement ainsi que les dégâts causés par celui-ci, il est nécessaire de remonter jusqu'à l'élevage.
En effet, pour nourrir le bétail, il faut commencer par aménager des terres agricoles en éliminant les arbres qui absorbent le CO2. De plus, les infrastructures construites et équipées dans ce cadre sont connues pour leur grande consommation d’eau, de gaz et d'électricité, sans parler de la quantité astronomique de nourriture à fournir aux animaux, qui elle-même provient d’un processus de production extrêmement polluant et gaspilleur.
Par ailleurs, ces mêmes bêtes produisent des gaz à effet de serre, ou plus exactement du méthane, suite au processus digestif naturel, contribuant ainsi au désastre écologique. En résumé, la production de la viande rouge n’est pas sans danger pour la planète. C'est une question sur laquelle tous les consommateurs devraient se pencher avant d’avaler leur steak.
Bien comprendre l'urgence
Conformément à la publication partagée par le ministre de l'Agriculture l’an dernier, les Français seraient de gros consommateurs de viande, une quantité estimée à 82,2 kilos de viande par français en moyenne. Si l’on prend en considération le fait qu’un kilo de viande rouge équivaut à 27 kilogrammes d'émission de GES, on déduit que les citoyens de l’hexagone participent à la production de 2 300 kg de gaz néfastes pour la planète.
Vu de cet œil, on peut vraiment dire que le passage à l'action se fait de plus en plus pressant et on voit aujourd'hui beaucoup d'associations et d’ONG environnementales qui se battent avec acharnement pour cette cause.
Comment réduire sa consommation de viande ?
Pour ceux qui ne sont pas prêts à se passer de la viande bovine, il est nécessaire de savoir que la conciliation de la consommation de cet aliment et du fait d'agir pour le bien de l'environnement en limitant son empreinte carbone est bel et bien possible. Selon le rapport établi par la société française de nutrition et de réseau action climat, il serait même possible de réduire 50% de la consommation de viande moyenne des français tout en assurant l'apport nutritionnel de protéines quotidien recommandé.
Ainsi, les résultats de la recherche menée proposent de minimiser la quantité de viande bovine achetée à environ 450 grammes hebdomadairement, en équilibrant le déficit par la consommation de viande blanche telle que la volaille qui est considérée un peu moins polluante. D’autres habitudes alimentaires devraient également être adoptées dans ce contexte, incluant l'intégration de légumineuses, de fruits à coque, de légumes et de fruits dans son assiette au quotidien.