Si vous prévoyez de vous rendre en Île-de-France dans les prochains jours et que vous êtes sensible à la pollution atmosphérique, il va falloir remettre votre séjour à plus tard. En effet, les instituts chargés de relever le taux de pollution atmosphérique et sonore ont récemment publié une cartographie commune de la situation dans la région. Et, le moins que l'on puisse dire, c'est que les données recueillies ne sont pas réjouissantes.
L'Île-de-France : paradis de la pollution sonore et atmosphérique
À l'aube des JO de 2024, Paris et sa région étouffent ! Et pour cause, 80 % des Franciliens, soit 9,7 millions d'habitants sur les 12,3 millions que compte la région d'Île-de-France, sont exposés à un taux élevé de pollution sonore et atmosphérique.
Ce dernier est quatre fois supérieur aux seuils maximaux recommandés par l'Organisation Mondiale de la Santé. L'étude publiée le mardi 28 mai et réalisée par les deux grands organismes spécialisés dans l'analyse de la qualité de l'air et du bruit, Airparif et Bruitparif, a mis en évidence une pollution excessive de l'air et du bruit.
Selon la même étude, 850 000 personnes sont exposées à des taux de pollution sonore et atmosphérique dépassant les valeurs réglementaires de l'OMS. Les zones concernées en Île-de-France comprennent notamment le cœur de l'agglomération, les collectivités de la petite couronne ainsi que celles proches des aéroports.
Toutefois, 316 collectivités sont épargnées par ces deux types de pollutions. Les taux de concentration de la pollution de l'air et sonore sont, en effet, proches des seuils recommandés par l'OMS dans ces zones. Elles sont principalement situées au sein des départements de la Grande Couronne et ne sont pas survolées par les avions à moins de 2 000 mètres d'altitude.
La responsabilité incombe aux autoroutes et aux aéroports
Le boulevard périphérique, la ville de Paris intra-muros ainsi que les communes limitrophes sont essentiellement touchées. Les espaces verts majeurs souffrent également de la pollution atmosphérique avec une pollution sonore moindre, par rapport aux grands axes routiers. Quant aux bois de Vincennes et de Boulogne, on note une amélioration, quoique, légère.
Si dans la capitale, 0,6 % des habitants vivent dans un lieu préservé des nuisances sonores, ce pourcentage augmente dans les Yvelines (3 %), dans l'Essonne (12,6 %) et en Seine-et-Marne (31 %). Enfin, les zones à proximité des aéroports sont doublement touchées par la pollution sonore et atmosphérique.
En conclusion, il ne fait pas bon vivre en Île-de-France. Des mesures vont devoir être prises en urgence afin d'éradiquer progressivement ce problème responsable de maladies respiratoires graves.
Solutions pour réduire la pollution chez soi lorsqu'on habite en Île-de-France
Lorsqu'on habite dans une région comme l'Île-de-France, fortement polluée, il est essentiel d'adopter des mesures chez soi pour atténuer les problèmes de santé. La première étape consiste à aérer son logement très tôt le matin, lorsque le trafic est faible, pendant au moins 10 minutes par jour. L'entretien du système de ventilation est également crucial. Il faut s'assurer que les entrées et les sorties d'air ne soient jamais obstruées.
En ce qui concerne la pollution sonore, elle peut être réduite à domicile ou au travail en portant des bouchons d'oreilles. Il est également possible d'installer des fenêtres à double vitrage et d'éteindre les appareils électroniques chez soi. Toutes ces actions contribuent à limiter le bruit, particulièrement utile si l'on vit ou travaille dans un environnement très bruyant.