La nutrition et la santé sont étroitement liées. La nutrition englobe l'alimentation, l'activité physique et la corpulence de chaque individu. Toutefois, elle est reconnue comme l'un des facteurs déterminants de nombreuses maladies modernes telles que le diabète, le cancer sous toutes ses formes, ainsi que l'obésité et les maladies cardiovasculaires.
Bien-être et alimentation : un lien indénouable
De nombreuses études ont démontré l'impact indéniable de l'alimentation sur notre santé, sur notre bien-être et sur notre mental. Cependant, ces dernières ne sont pas les seules à l'avoir prouvé, puisque le célèbre auteur de la phrase : « Que ton aliment soit ta seule médecine », n'est autre qu'Hippocrate, le médecin grec de l'Antiquité.
De nos jours, il existe une réelle conscience de l'impact de l'alimentation sur notre équilibre général. De ce fait, il est primordial de revenir à une approche dictée par des scientifiques ainsi qu'à des recommandations nutritionnelles fiables qui permettront de prévenir l'apparition de maladies.
Ces recommandations prônent une alimentation saine basée sur une consommation de différents types d'aliments de manière adéquate et d'une pratique régulière sportive. Elles reposent sur des études cliniques et épidémiologiques qui ont levé le voile sur l'impact des aliments sur notre santé, ainsi que celui de leurs composés bioactifs.
Alimentation et apparition de maladies modernes
Mathilde Touvier, directrice de recherche à l'INSERM et investigatrice principale de l’étude NutriNet-Santé, explique : « On met en place des études sur de grandes populations pour regarder ce que les personnes consomment, leur alimentation, leur activité physique, leur statut pondéral, leur anthropométrique et le risque, au fil du temps, de développer des maladies comme des cancers, des maladies cardiovasculaires, du diabète, mais également des maladies mentales, ostéo-articulaires ou encore respiratoires. »
D'après Santé Publique France, on ingère 30 tonnes d'aliments en moyenne et 50 000 litres de boissons durant une vie. Certes, les facteurs génétiques entrent aussi en compte, comme également les facteurs liés à la pollution ou à l'exposition solaire dans l'apparition de maladies telles que l'obésité, les maladies cardiovasculaires, le diabète et les cancers.
Afin de déterminer le seul facteur responsable, cela demande de « combiner différents types d'études et d’approches en population épidémiologiques et de faire des études expérimentales pour vraiment construire l'image globale et réunir un faisceau d'arguments. »
Ennemi numéro 1 : les aliments transformés et les additifs alimentaires
Si le gras et le sucre ne sont pas innocents dans l'apparition de ces maladies modernes, les épidémiologistes ont découvert d'autres caractéristiques des aliments qui entraient en compte : leur transformation. C'est ce que l'on nomme les aliments ultratransformés. Ces derniers sont chauffés à haute température, ou bien sont encore issus de procédés modifiant les matrices alimentaires : les extrusions hydrogénées.
Ces derniers montrent à quel point on a perdu la saveur et la nature des aliments initiaux. À titre d'exemple, la production de céréales pour le petit-déjeuner des enfants ou des adultes est différente de ce que l'on pense. Le blé initial va utiliser le cracking. Un processus isolant toutes les parties des végétaux pour créer d'autres ingrédients qui n'auront plus l'aspect du blé.
Tous les produits issus de l'agroalimentaire et transformés contiennent une quantité non négligeable d'additifs alimentaires qui leur apportent saveur et esthétique. Ces derniers sont également associés à des maladies graves mentionnées précédemment. Revenir à une alimentation saine et non transformée, réduire notre consommation de sucre et de gras, peut contribuer à diminuer les risques de maladies à court et à long terme.