Bonne nouvelle pour Rouen, Aix-Marseille et Strasbourg en matière de pollution ! En effet, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu a annoncé hier que la qualité de l'air avait progressé dans ces métropoles. Cela signifie qu'elles n'interdiront pas les véhicules classés Crit'Air 3 à la date du 1ᵉʳ janvier 2025. Toutefois, Lyon et le Grand Paris n'y échapperont pas. Voyons ce qu'il en est.
La pollution liée aux particules fines, à la table de Comité ministériel sur la qualité de l'air en ville
Bien que la qualité de l'air s'améliore dans certaines villes, Paris et Lyon sont montrées du doigt concernant la prochaine étape des zones à faibles émissions : l'interdiction de circuler des véhicules classés Crit'Air 3, et ce, à partir du 1ᵉʳ janvier 2025. Un système mis en place pour lutter contre la pollution de l'air.
D'après Christophe Béchu, ministre de la Transition Écologique, et à l'issue du Comité ministériel sur la qualité de l'air en ville, qui s'est tenu hier, sur les cinq agglomérations qui devaient mettre en place l'obligation, trois en seront exemptées. Ce sont les villes d'Aix-Marseille, de Rouen et de Strasbourg.
La pollution liée aux particules fines présentes dans l'air ainsi qu'aux oxydes d'azote rejetés par les voitures est responsable de 47 000 morts par an. Christophe Béchu a saisi l'occasion pour saluer le léger progrès enregistré en France en 2023.
Pour cause, les émissions de dioxyde d'azote ou NO2, ont baissé à 24 μg/m3 en 2023 contre 26 μg/m3 en 2022, en moyenne. Et, ce, dans les 43 métropoles de plus de 150 000 habitants que compte la France. Pour rappel, le seuil réglementaire européen en matière de pollution est de 40 μg/m3.
Le Conseil d'État condamne… l'État
En revanche, le Grand Paris et Lyon, n'ont effectué aucun progrès l'an passé. Ils sont listés comme étant les mauvais élèves de la France concernant le niveau de pollution dans l'air.
Si le taux d'émissions de particules fines présentes dans l'air parisien et lyonnais est assez satisfaisant, ce n'est pas le cas pour les émissions de dioxyde d'azote, qui sont toujours élevées. Résultat, le Conseil d'État a condamné l'État une nouvelle fois au mois de novembre 2023.
Paris et Lyon vont devoir suivre les recommandations imposées contre la pollution, à savoir la mise en place d'un calendrier pour les zones à faibles émissions. Ces dernières sont des zones où la circulation de véhicules polluants est limitée.
Bien qu'optionnelles pour le moment, leur entrée en vigueur sera à compter du 1ᵉʳ janvier 2025, et ce, en vertu des lois climat et résilience et d'orientation des mobilités (LOM).
Le gouvernement face aux problèmes des gilets jaunes avait décidé en juillet 2023 d'alléger les obligations prévues comme l'interdiction des Crit'Air 5 pour début 2023, des Crit'Air 4 pour début 2024, et des Crit'Air 3 pour début 2025 pour lutter contre la pollution.
Le ministère a indiqué, qu'au total, ce sont moins de 1,55 million d'automobilistes, qui détenant des véhicules Crit'Air 3, 4 ou 5, dans les métropoles du Grand Paris et de Lyon, qui seront concernés par l'interdiction au 1ᵉʳ janvier 2025.
Le Grand Paris a reporté à deux fois l'interdiction des Crit'Air 3, qui était initialement prévue en juillet 2023.
Les « territoires de vigilance » prochainement mis en place
Toutes les autres métropoles de France, pour contrer la pollution, seront rebaptisées « territoires de vigilance ». Rouen, Aix-Marseille et Strasbourg ont déjà commencé la mise en place des ZFE volontairement et selon des critères précis.
Ces villes qui furent dans le collimateur de l'État, se sont mises au diapason afin de respecter les critères qui leur permettront d'être exclues du calendrier obligatoire.